Plus vif que l'ironie aux conques vierges de l'innocence
Que sauras-tu jamais de la marelle cosmique des étoiles?
J'irai boire leur silence nacré
En ces nuits que je vis au-devant de moi-même;
J'aurai dans les cheveux ce parfum d'arc-en ciel que m'apportent leurs ailes de brume, leurs élytres de terre fraîchement labourée...
J'irai les caresser au fin fond des yeux du crapaud...
Que sauras-tu jamais des symphonies secrètes, où tel un rite initiatique, l'espace m'enveloppe des poignards du silence?
De ces vacarmes imperceptibles à fleur de terre, à fleur de vide, ne disant rien d'autre qu'eux-mêmes,
et rien non plus, sans ma présence, de l'ironie de n'être pas rivière...
Jeanne Djoumpey