haïku du jour
Comme lestées Les paupières se ferment seules l'ombre s'avance Jeanne Djoumpey
Un peu de poésie au quotidien, c'est vital : une percée de lumière, une pause délicieuse dans le vacarme du non-sens, du sens obligatoire de la consommation...Et puis, la Poésie, c'est un art de vivre, ça ouvre des horizons... Viens!
Comme lestées Les paupières se ferment seules l'ombre s'avance Jeanne Djoumpey
Tes cheveux collés à mes larmes Joues froissées Sourire quand même ------------------------------------------------ Ta main dans ma main Comme deux cuillères Les mots pulsent dans le sang --------------------------------------------------- Jeanne Djo...
J'étais à m'extasier d'une folle inertie Quand je me vis passer, en vélo, sur la route ! Quand je me vis publique, et vibrant d'amertume aux longs reflets du doute... Je me vis, contemplant des cyclopes violets ; Faisant de la parole offerte aux vents...
Je ne suis plus Cet asile fuyant D'aurores dépouillées et de mers en jachères Je ne suis que la mort en puissance Dans une fausse-extase éructant d'un présent végétatif et vide.... Les mots que j'attendais n'auraient rien eu à dire qu'eux-mêmes Silence...
Déranger à nouveau ce néant Erodé par mes larmes... Je rachète , à prix d'or, mes anciennes rancoeurs, Car l'eau de mes poèmes se fait épaisse et trouble... Je recueille, parfois, à fleurs de mots, des pétales de sens aux corolles amères , déchus d'une...
L'imminence du vide Me parvient A l'orée des Grands Jeux où l'Autre nait de moi Je n'avais emporté qu'un Arbre Incandescant Souvenir de l'amour Et ceux qui s'en iront vers le feuillage vierge où le soleil s'égare Connaïtront l'horizon qu'ils tentaient...
C'est une aile de brume Que je t'offre aujourd'hui, Décidément-Absent aux grands ports de la nuit... Et l'immense Poème Se déploie en collines Au sel plus rouge de l'hiver... La peur ondule en moi Où l'espoir se consume ; Exhalaison nouvelle d'un naufrage...
Que sauras-tu jamais de la marelle cosmique des étoiles? J'irai boire leur silence nacré En ces nuits que je vis au-devant de moi-même; J'aurai dans les cheveux ce parfum d'arc-en ciel que m'apportent leurs ailes de brume, leurs élytres de terre fraîchement...
Plumes de lune-telle Nul tremblement au creux du vent, si ce n'est celui de la moire ; Tes gestes en ma (mais) moire accouchant de couleurs ardentes ... Un visage lointain (non-lieu) se tend vers moi De toute la force d'un sourire ; Escale intemporelle...
Je raconte le monde à l'in-parlé du subversif, Je file la toison des mots en douces mèches de langage... J'ai dans mon parle-sources mille collines à inventer ! Enfant humain, ne m' écoute pas ! ... mais reconnais en toi la vie dans son urgence ! Jeanne...