Offrande
Et si j'avais voulu t'écrire, qu'aurais-je dit?
Quels mots ,
que mes lacs de silence aux pontons du désir
Auraient mieux dit
mon plein-accueil
de tes torrents et de tes lames vives
de tes refus et de tes dons?
Quel autre chant ,
que mon sourire distillé
aurait pu honorer tes grands combats secrets , tes luttes fraternelles?
Quelle autre joie, plus pure, adolescente,
était possible
que le don de mon corps à tes gestes ardents?
Il restait une porte à t'ouvrir :
Une vie, sève de nos vies extrêmes , fulgurantes
Une vie dans mon corps, fête de nos plus folles cellules...
jeanne Djoumpey